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Serge, la soixantaine, a tout ce dont peut rever un homme: une belle situation, une femme jeune et jolie, deux beaux enfants. Pourquoi s'eprend-il soudain de Suzanne, une accordeuse de piano d'apparence ordinaire, mariee elle aussi, et qui n'est a priori pas son genre ? Et pourquoi la choisir comme confidente de lourds secrets d'enfance dont il n'a jamais parle et qui ont change le cours de sa vie ?V. Olmi met en musique le jeu des apparences, le vertige des passions, l'epreuve du feu, le naufrage. Son meilleur roman. Emmanuelle de Boysson, Marie ClaireLa talentueuse Veronique Olmi transfigure une histoire d'adultere en epreuve de verite. Macha Sery, Le Monde des livres… (lisätietoja)
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Une rencontre, un coup de foudre... La passion entre Serge et Suzanne, ils sont mariés chacun de leur coté mais sont irrésistible attiré l'un par l'autre. alors que Suzanne lui parle à cœur ouvert, elle sent que Serge ne lui dit pas la vérité sur son histoire. Un jour, il lui racontera ses secrets les plus enfouis, des secrets de famille qu'il n'a jamais raconté, pas même à sa femme, Lucie. Un texte plein de sensibilité servi par une très belle écriture de Véronique Olmi. Un magnifique portrait de femme L'amour ne peut pas toujours triompher. ( )
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Nous étions faits pour être libres Nous étions faits pour être heureux" Aragon
"Toute la science du monde ne vaut pas les larmes des enfants. Je ne parle pas des souffrances des adultes, ils ont mangé le fruit défendu, que le diable les emporte! Mais les enfants!" Fedor Dostoïevski
Omistuskirjoitus
Ensimmäiset sanat
Sitaatit
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Distraite tu trouves? Pourtant je fais mon possible, je me concentre, je rentre chaque soir dans cet appartement qui sent le cuir brûlé et le café, qui sent les jours qui passent et s'amoncellent comme du linge sale, sans forme, sans nouveauté, et est-ce que cela n'est pas la plus grande des injustices, qu'un homme, un inconnu, frappe à votre porte et en une heure à peine, renverse votre vie?
Maintenant que c'est décidé, Serge n'est pas pressé. Il est preque calme, et triste aussi, car pour qu'une nouvelle vie émerge, il faut bien qu'une autre meure. Il est impossible de rester là, comme avant, impossible de continuer à étouffer le désir.
Et bientôt ils seront ensemble, heureux qu'il n'y ait pas besoin de mots ni de préambules, heureux d'être si proches, et tendres aussi, car il y a une tendresse immense à accepter le désir de celui que l'on ne connait pas, et ils choisissent la lenteur, la montée presque insupportable du plaisir, le temps qu'on ne bouscule plus, et qui se soumet. Cette lenteur pourrait leur faire peur. Car ils prennent le temps de se regarder. De se laisser regarder. C'est le plus terrible. Tant de sincérité. Et penchée au-dessus de Serge, enracinée à lui et tirée vers le ciel, Suzanne lui offre son visage déformé et son cri, il la voit déchirée et emportée, alors il la rejoint, il crie vers elle, il l'appelle sans mot.
Alors ils choisissent de se taire. Mais ce n'est pas le silence d'une complicité heureuse, c'est le mur du silence, auquel se heurte le besoin de partage. Au début ils font mine de ne pas y prendre garde, ils laissent leurs corps les guider, mais parfois leurs élans sont pris dans la glace de tout ce qui est tu. Ils se tiennent l'un contre l'autre et ils craignent la tristesse, cette ennemie qui attend son heure. Comment faire pour empêcher cela?
Serge pleurait, mais que pouvais-je faire de ses larmes, puisqu'il me quittait? Comment consoler un homme qui s'en va? Les hommes s'en vont en nous faisant croire qu'ils ne s'en remettront pas. Nous savons que c'est faux. Les hommes s'en vont pour savoir enfin où se cache leur blessure. Ils nous quittent afin de pouvoir nommer leur douleur de vivre. Je regardais Serge pleurer les larmes de Sergio, mais je savais que le lendemain il poserait avec Lucie et les enfants devant le sapin, et que la photo serait réussie.
Je ne le fais pas. Il est à quelques centimètres de moi. Il est à une main. Un geste de moi. Et je ne le fais pas. Alors, je peux survivre à tout. Toutes les solitudes, toutes les peurs et tous les élans. Si je m'en vais avant de saisir le visage de cet homme dans mes mains et d'enfoncer ma langue dans sa bouche, et tenir, longtemps, ce baiser plein de sang et de reconnaissance, si j'arrive à ce froid là, cette inhumanité, alors plus rien jamais ne pourra m'atteindre. Je ne suis plus une femme, je suis la désincarnation. La sublimation désespérée. Enfermée en moi-même pire qu'en un couvent.(... ) Je lui dit une dernière fois, Je t'aime. Dans ma tête. Je t'aime. Je t'aime. Ca ne sert à rien. Parfois l'amour est partagé. Et on peut bâtir son propre monde. Parfois, l'amour, les mots mêmes de l'amour sont impossibles. Et la vie demeure cette traversée idiote, pleine d'horaires et de faux amis.(...) Je l'aime encore. Je l'aimerai toujours. Même lorsque je n'aurai plus aucun sentiment, quand tout m'aura quittée, j'aimerai Serge. (...) C'est un mystère d'aimer cet homme égoïste, et de l'aimer de tout mon être. C'est un mystère d'aimer ce qui est si imparfait et douloureux. Je suis face à lui et je pleure de tout cet amour que je ne dis pas. (...) Alors cela prend fin. Je suis cette femme qui se retourne, et s'en va. Se perd, pour la première fois. Dans son propre quartier. Je marche, et les rues que je laisse derrière moi s'écroulent en silence.
Entre Lucie et lui, il n'y a pas de route commune. Il y a une vie partagée. Des moments ensemble, des actes sexuels et un patronyme commun, l'attirail conjugal. Qui ne conjugue plus grand-chose quand l'admiration s'en est allée. L'amour devient cette magnifique voiture sans moteur. Vous n'irez nulle part. Londres, Montmartre ou ailleurs, c'est toujours le même lieu, celui où vous êtes ensemble. Et ensemble vous souffrez, c'est tout. La vie se résume à prendre sur soi, ou pire: faire confiance à l'avenir, et l'avenir est comme Dieu, abstrait et capable de tout. C'est lui qui dira. Il est le dernier oracle avant le désespoir.
Et Suzanne, où est-elle à présent? Elle lui manque. Tout le temps. Il y a ce vide qui fait mal au ventre, cette oppression même quand il ne pense pas à elle. Est occupé à autre chose. S'endort. S'énerve dans les embouteillages. Conclut une vente. Prend sa douche ou parle à son fils. A sa femme. A ses amis. A la terre entière qui n'est pas elle. Le manque surgit comme des bouffées. Sa vie est prise en étau. (...) Le manque d'elle est si violent que souvent il a envie de se battre. Il se sent méchant, enclin à l'ironie, il est amer et se dégoûte. Quelle patience ont ceux qui vivent avec lui. Car lui ne vit pas avec eux. Lui vit avec un cri muet qui le cloue au sol.
Je voudrais te dire que c'est un homme immense et magnifique, et qu'une seule nuit avec lui, c'est la beauté du monde.
C'est fini peut-être, la vie avec les hommes. Est-ce que c'est grave ce renoncement? Est-ce qu'il y a une douleur à comprendre que notre vie ne dépend que de nous, que nous ne tomberons pas si nous lâchons la main de l'autre, comme ces plantes trop hautes qui s'effondrent sans leur tuteur? N'est-ce pas cela le véritable amour de la vie: lui accorder seule, le pouvoir de nous rendre heureux? Parce que c'est déjà tellement, et s'il faut souffrir nous souffrirons, et nous aurons le goût d'y retourner encore, éblouis et malmenés par la beauté et la violence de ce monde.
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Viittaukset tähän teokseen muissa lähteissä.
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Serge, la soixantaine, a tout ce dont peut rever un homme: une belle situation, une femme jeune et jolie, deux beaux enfants. Pourquoi s'eprend-il soudain de Suzanne, une accordeuse de piano d'apparence ordinaire, mariee elle aussi, et qui n'est a priori pas son genre ? Et pourquoi la choisir comme confidente de lourds secrets d'enfance dont il n'a jamais parle et qui ont change le cours de sa vie ?V. Olmi met en musique le jeu des apparences, le vertige des passions, l'epreuve du feu, le naufrage. Son meilleur roman. Emmanuelle de Boysson, Marie ClaireLa talentueuse Veronique Olmi transfigure une histoire d'adultere en epreuve de verite. Macha Sery, Le Monde des livres
Un texte plein de sensibilité servi par une très belle écriture de Véronique Olmi. Un magnifique portrait de femme L'amour ne peut pas toujours triompher. ( )