Hubert JuinKirja-arvosteluja

Joséphine fait irruption dans un village empesé de vertu et de torpeur. C'est une femme libertine, scandaleuse et importune : elle suscite les fantasmes des sinistres villageois et réveille aussi les anciennes superstitions. Au crépuscule, on l'aperçoit se perdre sous le ciel noir, parmi les sapins... « Sa verrue et ses dents jaunes se fondaient dans l'ombre. Elle vivait. Elle devenait ce que l'homme qui connaît et travaille la terre fuit. » Personne ne sait ce qu'elle fomente dans l'ombre. Le village pressent cependant la menace de celle qui pourrait prononcer les mots de la condamnation, mettre au jour les crimes de jadis.

Peu à peu, le vieux Mathieu perd la vue et son moulin depuis longtemps ne broie plus que du vide.
Les bribes de conversation, les pensées qu'on rumine pour soi seul, l'habitude des vieux amis n'empêchent pas le paysage de s'effacer peu à peu. L'ordre du village lui-même se désagrège à cause de l'industrialisation croissante, à cause des jeunes qui ne respectent plus l'autorité des anciens. Pour lutter contre la solitude, le vieux Mathieu recueille la jeune Marguerite. C'est alors que tout chavire et " c'est lorsque l'œil s'éteint qu'on commence à voir le par dedans des choses...
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