Dans ”Nighthawks” d’Edward Hopper une femme est assise au bar, au côté d’un homme, un serveur devant eux; plus loin, un autre consommateur est assis. L’auteur prend ce tableau comme point de départ de son roman, évocation d’un couple, d’un moment suspendu, entre mystère, fragilité et intensité. Un court récit imprégné de l’ambiance nostalgique et du silence introspectif qui plane sur l’œuvre picturale, et qui sait en évoquer d’autres pour qui connaît un peu le peintre américain. Une lecture douce, mélancolique et une brillante analyse des sentiments d’un amour qui s’est délité. ( )

Découverte d'un nouvel auteur, avec l'arrière saison. Ce livre est vrai et tout simplement juste. L'introspection des personnages qui me paraîtrait excessive chez un autre auteur est ici naturelle, elle ne pèse à aucun moment. Les rares lignes de dialogue entre les personnages laissent la place à un silence chargé, comme le sont les nuages sur Cape Cod cet après midi là. Un silence comblé par les pensées, frayeurs, traumatismes, ressentis des personnages, dont l'authenticité, la vérité, la sincérité et l'honnêteté m'ont frappé. Le tableau d'Edward Hopper qui est à l'origine du livre saisit les tensions intérieures des personnages, que Besson traduit en mots qui n'expriment pas tant des émotions que des sensations. Et si les réflexions de ces personnages sont familières, c'est plus par le talent de l'écriture que par une réelle identification. Besson nous fait entrer dans les âmes sans fards de Louise, Stephen et Ben, et l'expérience est puissante et belle. ( )

Attirée par la couverture de Hopper, j'engloutis pour la première fois un roman de P. BESSON.
L'histoire raconte ce que l'écrivain imagine de la vie des trois personnages de la peinture. Qu'attendent-ils au milieu de la nuit dans ce bar? Qu'est ce qui les a réunis?
Partant d'un postulat plutôt enthousiasmant, P. BESSON ne transforme pas l'essai, et nous laisse sur notre faim.
Espoir déçu (dans l'histoire comme pour le lecteur)... ( )