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Saint Corentin : Voilà bien toute la richesse du pauvre : un peu d’eau et de soleil !
(p. 72, Chapitre 5, “Pilpous (moitié fil, moitié laine)).

Saint Guénolé : Vous tous, les esclaves, soyez soumis à vos maîtres avec une déférence absolue. Non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont difficiles. Il est méritoire de supporter, pour plaire à Dieu, des peines infligées injustement. (…) Le Christ n’est pas venu transformer les esclaves en hommes libres. Des mauvais esclaves il a fait de bons esclaves.
(p. 178, Chapitre 12, “Défense de cracher par terre et de parler breton”).

Le druide : Je préfère les sentiers de la forêt, ils me sont familiers. Et d’ailleurs, tous les chemins mènent au même carrefour.
(p. 180, Chapitre 12, “Défense de cracher par terre et de parler breton”).


J’avais repéré cette bande dessinée il y a bien longtemps, suite à une critique sur un site de lecture, mais j’étais alors loin des librairies, et de toute façon je crois bien qu’elle était déjà épuisée. Alors, quand je suis tombée dessus dans une librairie d’occasion que je ne visitais pas souvent (mais cela va changer, ils ont un rayon Bretagne et voile plutôt alléchant!), je n’ai pas hésité.
Mais une fois commencée la lecture, j’ai un peu déchanté. Après une introduction assez banale mais rendue intéressante par le fait que la BD est présentée deux fois, une fois en sépia et en breton sur la page de gauche, l’autre fois en noir et en français sur la page de droite, le début de l’histoire est assez pesant et fouillis. Il m’a fallu du temps pour m’y retrouver un peu et adapter mon esprit de lectrice au niveau de réalisme magique que distille l’histoire.
Une fois cette gymnastique de l’esprit faite, j’ai fini par me prendre au jeu de cette réécriture de la légende de la ville d’Ys, Ker-Is de son nom breton. Et on est très loin de la « vraie » histoire. Bien sûr, je sais que, comme toute légende, cette histoire est multiple et, ce que j’appelle la vraie histoire n’est que celle que je connais et n’est donc que ma vérité personnelle. Une version avec Dahud, femme perdue et finalement séduite par le diable, Saint Guénolé tel qu’il apparaît dans le tableau du musée de Quimper, et Gradlon l’inflexible roi. On retrouve tous ces personnages ici, mais ils sont rejoints par d’autres et, surtout, leurs rôles sont profondément modifiés.
Nous sommes au Vème siècle, alors que la christianisation de la Bretagne bat son plein. Gradlon est le roi de Cornouailles, roi qui a embrassé la foi chrétienne et l’impose par la force. Mais c’est un roi vieux, faible et qui doute. Autour de lui, sa fille Dahud, qui reste fidèle aux croyances druidiques de sa mère et qui subit l’inceste d’un père qui ne sait affronter ses démons intérieurs. Et les hommes d’église sont là : Guénolé, bien sûr, qui est le bras rigoriste de la religion et Corentin, l’autre grand saint qui est associé à Gradlon, et qui lui prêche une religion de l’amour et de la tolérance. Et pour rendre le tout plus complexe, le personnage de Bran Ruz, le Corbeau rouge, dont je n’ai pas trouvé d’équivalent dans les légendes que je connais, et qui prend la tête de la révolte des oppressés.

C’est donc un changement complet de perspective que les auteurs proposent ici, faisant de la ville d’Is le symbole d’une lutte pour la culture et la civilisation, entre les puissants venus de l’extérieur et imposant leurs croyances et les esclaves autochtones qui vivaient jusqu’alors en paix et dans un certain âge d’or. Ce n’est plus Dahud qui condamne la ville d’Ys à cause de ses turpitudes, puisqu’elle est ici « la Bonne Sorcière », la détentrice d’un savoir unique et ancestral. Et c’est finalement Guénolé lui-même, aveuglé par sa foi rigoriste, qui, comparant Is à la ville de Sodome, la fera périr dans les flots.
Cette version est assez inattendue, et les auteurs n’hésitent pas à faire un parallèle avec la lutte contemporaine à l’écriture de la bande dessinée, celle contre la centrale nucléaire de Brennilis et, plus largement les luttes identitaires et indépendantistes de la deuxième moitié du XXème siècle.

C’est donc une bande dessinée foisonnante, presque trop, et qui demande une bonne connaissance de la culture populaire bretonne pour en saisir tous les messages (et ma connaissance étant loin d’être encyclopédique, je suis très certainement passée à côté de beaucoup de ces références). C’est aussi une bande dessinée qui, de par son propos, a beaucoup vieilli. Il me semble qu’elle n’intéressera aujourd’hui que ceux qui sont férus de légendes bretonnes ou de bandes dessinées de l’âge d’or des années 70.
Pour ma part, malgré un début de lecture difficile, je suis assez contente de l’avoir lue, d’avoir vu ce que l’on peut faire d’un mythe en en retournant complètement la signification, et j’ai pu m’interroger sur cette époque de la christianisation de la Bretagne, dont la violence est rarement évoquée et qui, pourtant, est au cœur d’une certaine identité bretonne, qui aime à faire un joli syncrétisme entre religion chrétienne et influences antérieures. Les deux visions du christianisme incarnées par Corentin et Guénolé s’affrontent, autant que le christianisme avec le druidisme (d’où les trois citations que je n’ai pu m’empêcher de mettre en exergue de cette note de lecture). On se doute, dans cette histoire qui finit mal, de la vision qui triomphera, mais il est bon parfois de relire l’histoire du point de vue des vaincus.
J’ai repensé à ce passage du Canto General de Neruda, que nous avions étudié au lycée : « Se llevaron el oro y nos dejaron el oro » (« Ils nous ont pris l’or et ils nous ont laissé l’or »), dit-il à propos des conquistadores, qui ont pris le métal or et ont laissé la langue espagnole, dont certains, notamment lui, ont fait de l’or. Ici, c’est pareil, on décrit les envahisseurs, leur violence physique et psychique, mais on fait sien ceux qu’ils imposent par la force et, pendant longtemps, essayer de comprendre la Bretagne sans son attachement à la religion catholique, ce n’était pas possible (et je ne suis pas sûre de devoir parler au passé ici).
L’histoire est toujours celle des vainqueurs, mais les légendes sont territoires des vaincus aussi, et c’est là que l’on trouve les plus belles épopées et les plus grands rêves.
  raton-liseur | Jan 22, 2020 |
Au cours d’un fest-noz dans un village des Monts d'Arrée, deux chanteurs se lancent dans un kan ha diskan qui raconte l’histoire de Bran Ruz (le corbeau rouge) et la légende de la ville d’Ys, il y a des siècles. Enfant, Bran attrape le roi des poissons qui lui promet d’exaucer tous ses vœux s’il le relâche. Plus tard, entré dans la ville, il va s’unir à Dahud la fille du roi Gradlon. Celui-ci ne peut accepter cette offense et va confier les amants à l’océan, ligotés dans une barque. Surveillés par des êtres mystérieux, ils vont s’échouer sans dommage, et commencer un voyage dans l’Argoat, un retour aux sources du druidisme. La narration se termine par la submersion de la ville par les eaux et la fin du fest-noz. ( )
  vdb | Nov 21, 2010 |
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