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"Sept années durant, de 1983 à 1990, jusqu'à l'avant-veille du prix Goncourt, Jean Rouaud, qui s'escrime à venir à bout de son premier roman Les Champs d'honneur, aide à tenir rue de Flandre un kiosque de presse. À partir de ce "balcon sur rue", c'est toute une tranche d'histoire qui défile : quand Paris, populaire et coloré, accueillait les réfugiés pieds-noirs, vietnamiens, cambodgiens, libanais, yougoslaves, turcs, africains, argentins. On y fait la connaissance d'une superbe galerie d'éclopés, de vaincus, de ratés, de rêveurs, dont le destin inquiète l'apprenti-écrivain engagé dans sa quête littéraire encore obscure, et qui se voit vieillir comme eux. Au-delà des figures pittoresques et touchantes des habitués du kiosque, on retrouve ici l'aventure collective des lendemains de l'utopie libertaire post-soixante-huitarde, et celle, individuelle et intime, d'un homme qui se fait l'archéologue de sa propre venue aux mots."--Back cover.… (lisätietoja)
"Sept années durant, de 1983 à 1990, jusqu'à l'avant-veille du prix Goncourt, Jean Rouaud, qui s'escrime à venir à bout de son premier roman Les Champs d'honneur, aide à tenir rue de Flandre un kiosque de presse. À partir de ce "balcon sur rue", c'est toute une tranche d'histoire qui défile : quand Paris, populaire et coloré, accueillait les réfugiés pieds-noirs, vietnamiens, cambodgiens, libanais, yougoslaves, turcs, africains, argentins. On y fait la connaissance d'une superbe galerie d'éclopés, de vaincus, de ratés, de rêveurs, dont le destin inquiète l'apprenti-écrivain engagé dans sa quête littéraire encore obscure, et qui se voit vieillir comme eux. Au-delà des figures pittoresques et touchantes des habitués du kiosque, on retrouve ici l'aventure collective des lendemains de l'utopie libertaire post-soixante-huitarde, et celle, individuelle et intime, d'un homme qui se fait l'archéologue de sa propre venue aux mots."--Back cover.
Il convoque la mémoire de P. et de M, respectivement un peintre revenu du Brésil et un anarchiste alcoolique auprès desquels il apprend le métier de vendeur de journaux. Il convoque également les anonymes et les « petites gens » occupant le 19ème dans les années 80. Les clients de passage, les habitués -grognons, idéalistes, désespérés, complices…- qu’il écoute avec toute l’empathie et la bienveillance qui sont les siennes, et dont il porte la voix bien au-delà de celle du bruit du monde colporté par une presse souvent peu soucieuse d’exactitude. Des multiples conflits qui frappent de par la monde, il en apprend bien davantage de la bouche des émigrés qui viennent lui acheter leurs journaux.
Kiosque retrace, de cette manière, une période d’apprentissage, celle d’un homme qui écrit et qui rêve, chaque jour, au cœur des hivers glacés ou des canicules de la capitale, d’attirer enfin l’attention d’un éditeur ; un homme espérant mener une existence plus conforme à son être mais sans amertume car armé d’une humanité solide qui le protége du mépris.
C’est en orfèvre, en artisan dont la plume n’a cessé de s’embellir, que Jean Rouaud nous livre ces pages magnifiques. Parfois si belles qu’on en a la gorge serrée.
Jean Rouaud rêvait ô combien légitimement d’être reconnu en tant qu’écrivain. En 1990, le prix Goncourt décerné aux Champs d’honneur célèbre la naissance d’un auteur, qui s’est depuis hissé parmi les plus grands en France. ( )