J'ai l'habitude de lire avec plaisir les truculentes chroniques de Mme Chose dans La Presse +. Lorsque j'ai eu vent que Geneviève Pettersen publierait bientôt un premier roman, je me suis promis de le lire, heureuse de me sortir un peu des romans d'apocalypse et de science-fiction qui retiennent habituellement mon attention.

Je m'attendais à la légèreté, au ton bon enfant et à l'humour qui colore ses chroniques. Quelle ne fut pas ma surprise de plutôt revivre le temps d'une journée mon adolescence au Saguenay-Lac-St-Jean, et pas dans ses aspects les plus roses! Un vrai voyage dans le temps où je me suis remémoré des épisodes oubliés de cette époque, des lieux, des expressions, des impressions et des aventures racontées avec tant de justesse par Pettersen.

J'avais l'impression d'avoir pu écrire ce petit roman, tellement le personnage et moi avons de point en commun. Même âge, même milieu, même région, même goût pour les expériences, on aurait très bien pu se croiser dans un party de camp dans le bois! Attention, c'est pas joyeux ni rose comme lecture, mais tellement fidèle à l'univers de l'adolescence.

La finale de ce «Christiane F. au Saguenay» nous laisse toutefois un peu sur notre faim, alors que Chicoutimi est le théâtre du déluge de 1996. ( )