Thierry Crouzet
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Yleistieto
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- 1963-07-21
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Jäseniä
Kirja-arvosteluja
Son père est mort et leur relation a toujours été difficile. Jim, chasseur, aimait tuer, chasser, pécher… séquelles de la guerre d’Algérie ou pulsion viscérale ? Il a laissé une lettre, mais Thierry Crouzet n’ose pas l’ouvrir.
Au long de ce livre, c’est l’histoire du père qui est reconstruite et la colère et les ressentiments s’éloignent pour laisser la chance à l’enfant de lui dire adieu, apaisé.
C’est très dur et c’est très beau
Au long de ce livre, c’est l’histoire du père qui est reconstruite et la colère et les ressentiments s’éloignent pour laisser la chance à l’enfant de lui dire adieu, apaisé.
C’est très dur et c’est très beau
Décevant. parle beaucoup de lui jour après jour. J'aurai préféré avoir une prise de recul argumenté plus importante
Eratosthène, c'est lui !
Je me sens bien incapable de livrer une critique d'Eratosthène que vient de publier Thierry Crouzet. Je n'ai pas les compétences historiques pour savoir si ce qu'il nous en raconte recoupe le peu que nous savons du personnage historique réel et de son époque. Sur le plan romanesque, j'avoue n'avoir pas été personnellement très touché par cette saga de personnages dont l'envergure dépasse leur époque, par ce côté un peu épique, semblable à un Game of Thrones antique (je n'ai pas lu la saga de Martin, ça ne m'intéresse pas). Ce n'est pas le genre littéraire qui m'attire habituellement. J'ai tendance à préférer les livres intimistes, les gens qui livrent leur rapport au monde sur un mode personnel (pas persuadé en l'écrivant que cette définition décrive totalement ce que j'apprécie pour autant). Par contre, j'ai été impressionné par le style qu'a adopté Thierry dans son roman. On y trouve une vraie homogénéité et un vrai soucis stylistique que je n'avais pas rencontré dans ses essais, qui sont plutôt ce que j'ai lu de lui à présent (à savoir : Le peuple des connecteurs, Le Cinquième pouvoir, J'ai débranché, et Basta qui m'est tombé des mains). Phrases courtes. Rythmées. Assez simples... et qui déploient leur efficacité à mesure que l'on s'y immerge.
Si l'histoire m'a finalement assez peu intéressé, mais j'ai été suffisamment accroché pour aller jusqu'au bout, notamment parce que j'y cherchais quelque chose. Thierry explique avoir mis beaucoup de lui dans ce livre qu'il a porté durant 10 ans et ce qui m'a le plus intéressé est de partir à sa recherche, de chercher là ou Crouzet émergeait d'Eratosthène, de trouver là où Thierry parlait pour ses personnages, là où il se fondait en eux, là où il incarnait son hérault.
Et, bien que je connaisse très mal Thierry autrement que par la lecture très régulière de son blog et quelques-uns de ses livres (nous nous sommes rencontrés deux fois en vrai et nous n'avons jamais eut le temps de vraiment discuter ensemble, hélas) ou plutôt autrement que par l'idée que ma lecture de ses propos me donne de lui, on le trouve il me semble à de nombreux endroits. Que ce soit dans ce personnage désabusé ou dans ses brusques fulgurances. En cherchant à comprendre ce qui motivait un tel engouement pour ce personnage historique, j'ai je crois trouvé une partie de la réponse dans les propos qu'il fait tenir à Eratosthène.
"Aucun raccourci ne mène vers le futur. La prescience n'apporte aucun réconfort. Seul le présent s'impose."
"L'incohérence domine les hommes"
"Changer le monde est difficile. En revanche, se changer soi-même reste toujours possible. Et comme nous appartenons au monde, se changer soi-même revient à changer le monde."
Eratosthène semble un personnage assez désabusé, que l'expérience transforme peu à peu en allégorie du relativisme.
"Les rois représentent l'ordre, les bandits le désordre, répond Eratosthène. J'ai besoin d'eux tous pour me sentir libre, ni assujetti aux dictats des uns, ni à la déraison des autres."
"Accepter la dépendance ne réduit pas la douleur qu'elle entraîne."
"Pour lui, l'expérience a plus de valeur que la connaissance."
"Il faut être stupide pour se croire supérieur aux autres et les gouverner."
En fusionnant avec son personnage, c'est assurément Thierry Crouzet que l'on retrouve derrière ces aphorismes, derrière ces petites phrases qui tentent d'emballer le monde d'une manière définitive, de le saisir, de nous en faire comprendre les lois immuables.
"Le pire des hommes pense bien faire. Les plus sûrs d'entre nous briguent le pouvoir. Rien que pour cette raison, on devrait le leur refuser. Le sage doute. Il n'a pas de réponse."
"Je suis un dilletante, un homme versatile, un amateur. L'excellence ne m'intéresse pas. Je n'ai rien à prouver, je me contente de poursuivre le bonheur".
Derrière les doutes d'Eratosthène, ce sont ceux de Thierry Crouzet qu'on entend en écho.
"La carte est la clé. Elle étale devant nous tous les savoirs. C'est l'outil du généraliste."
"Et je découvre avec amertume que toute innovation, aussi glorieuse soit-elle, peut être retournée contre l'humanité. Pour les uns, elle sert la conscience, pour les autres, plus nombreux, elle entretient leur rêve de domination."
"Le bien ne réside pas en l'homme, mais entre eux. Il naît quand ils échangent des mots, du pain, des caresses ou des sourires."
"Tisser le monde de relations provoque l'extase. Quand l'herboriste découvre la parenté entre deux fleurs, il connaît le bonheur. Ajouter un lien, c'est enchanter l'univers."
Ce sont ces fragments du récit, ces aphorismes, ces réflexions philosophiques qui m'ont le plus parlé. Plus que l'aventure d'un homme, Eratosthène est une aventure intellectuelle. Plus que celle d'un génie grec de l'Antiquité, c'est celle d'un touche-à-tout d'aujourd'hui qu'évoque Thierry Crouzet. Et moi, c'est cela qui m'a touché. Une réflexion sur notre condition d'homme, qu'elle date d'il y a 2000 ans ou d'aujourd'hui. Une réflexion sur nos contradictions, sur les contraintes qui pèsent sur notre liberté, sur notre capacité à changer le monde... Quand on referme le livre, on devine très bien comment l'auteur et le personnage ont fusionnés, comment ce roman quasiment historique, devient le miroir du parcours d'un homme d'aujourd'hui à la recherche de sa propre liberté. Erathostène se révèle alors un livre passionnant pour lire Thierry Crouzet, ses fulgurances comme ses découragements.… (lisätietoja)
Je me sens bien incapable de livrer une critique d'Eratosthène que vient de publier Thierry Crouzet. Je n'ai pas les compétences historiques pour savoir si ce qu'il nous en raconte recoupe le peu que nous savons du personnage historique réel et de son époque. Sur le plan romanesque, j'avoue n'avoir pas été personnellement très touché par cette saga de personnages dont l'envergure dépasse leur époque, par ce côté un peu épique, semblable à un Game of Thrones antique (je n'ai pas lu la saga de Martin, ça ne m'intéresse pas). Ce n'est pas le genre littéraire qui m'attire habituellement. J'ai tendance à préférer les livres intimistes, les gens qui livrent leur rapport au monde sur un mode personnel (pas persuadé en l'écrivant que cette définition décrive totalement ce que j'apprécie pour autant). Par contre, j'ai été impressionné par le style qu'a adopté Thierry dans son roman. On y trouve une vraie homogénéité et un vrai soucis stylistique que je n'avais pas rencontré dans ses essais, qui sont plutôt ce que j'ai lu de lui à présent (à savoir : Le peuple des connecteurs, Le Cinquième pouvoir, J'ai débranché, et Basta qui m'est tombé des mains). Phrases courtes. Rythmées. Assez simples... et qui déploient leur efficacité à mesure que l'on s'y immerge.
Si l'histoire m'a finalement assez peu intéressé, mais j'ai été suffisamment accroché pour aller jusqu'au bout, notamment parce que j'y cherchais quelque chose. Thierry explique avoir mis beaucoup de lui dans ce livre qu'il a porté durant 10 ans et ce qui m'a le plus intéressé est de partir à sa recherche, de chercher là ou Crouzet émergeait d'Eratosthène, de trouver là où Thierry parlait pour ses personnages, là où il se fondait en eux, là où il incarnait son hérault.
Et, bien que je connaisse très mal Thierry autrement que par la lecture très régulière de son blog et quelques-uns de ses livres (nous nous sommes rencontrés deux fois en vrai et nous n'avons jamais eut le temps de vraiment discuter ensemble, hélas) ou plutôt autrement que par l'idée que ma lecture de ses propos me donne de lui, on le trouve il me semble à de nombreux endroits. Que ce soit dans ce personnage désabusé ou dans ses brusques fulgurances. En cherchant à comprendre ce qui motivait un tel engouement pour ce personnage historique, j'ai je crois trouvé une partie de la réponse dans les propos qu'il fait tenir à Eratosthène.
"Aucun raccourci ne mène vers le futur. La prescience n'apporte aucun réconfort. Seul le présent s'impose."
"L'incohérence domine les hommes"
"Changer le monde est difficile. En revanche, se changer soi-même reste toujours possible. Et comme nous appartenons au monde, se changer soi-même revient à changer le monde."
Eratosthène semble un personnage assez désabusé, que l'expérience transforme peu à peu en allégorie du relativisme.
"Les rois représentent l'ordre, les bandits le désordre, répond Eratosthène. J'ai besoin d'eux tous pour me sentir libre, ni assujetti aux dictats des uns, ni à la déraison des autres."
"Accepter la dépendance ne réduit pas la douleur qu'elle entraîne."
"Pour lui, l'expérience a plus de valeur que la connaissance."
"Il faut être stupide pour se croire supérieur aux autres et les gouverner."
En fusionnant avec son personnage, c'est assurément Thierry Crouzet que l'on retrouve derrière ces aphorismes, derrière ces petites phrases qui tentent d'emballer le monde d'une manière définitive, de le saisir, de nous en faire comprendre les lois immuables.
"Le pire des hommes pense bien faire. Les plus sûrs d'entre nous briguent le pouvoir. Rien que pour cette raison, on devrait le leur refuser. Le sage doute. Il n'a pas de réponse."
"Je suis un dilletante, un homme versatile, un amateur. L'excellence ne m'intéresse pas. Je n'ai rien à prouver, je me contente de poursuivre le bonheur".
Derrière les doutes d'Eratosthène, ce sont ceux de Thierry Crouzet qu'on entend en écho.
"La carte est la clé. Elle étale devant nous tous les savoirs. C'est l'outil du généraliste."
"Et je découvre avec amertume que toute innovation, aussi glorieuse soit-elle, peut être retournée contre l'humanité. Pour les uns, elle sert la conscience, pour les autres, plus nombreux, elle entretient leur rêve de domination."
"Le bien ne réside pas en l'homme, mais entre eux. Il naît quand ils échangent des mots, du pain, des caresses ou des sourires."
"Tisser le monde de relations provoque l'extase. Quand l'herboriste découvre la parenté entre deux fleurs, il connaît le bonheur. Ajouter un lien, c'est enchanter l'univers."
Ce sont ces fragments du récit, ces aphorismes, ces réflexions philosophiques qui m'ont le plus parlé. Plus que l'aventure d'un homme, Eratosthène est une aventure intellectuelle. Plus que celle d'un génie grec de l'Antiquité, c'est celle d'un touche-à-tout d'aujourd'hui qu'évoque Thierry Crouzet. Et moi, c'est cela qui m'a touché. Une réflexion sur notre condition d'homme, qu'elle date d'il y a 2000 ans ou d'aujourd'hui. Une réflexion sur nos contradictions, sur les contraintes qui pèsent sur notre liberté, sur notre capacité à changer le monde... Quand on referme le livre, on devine très bien comment l'auteur et le personnage ont fusionnés, comment ce roman quasiment historique, devient le miroir du parcours d'un homme d'aujourd'hui à la recherche de sa propre liberté. Erathostène se révèle alors un livre passionnant pour lire Thierry Crouzet, ses fulgurances comme ses découragements.… (lisätietoja)
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hubertguillaud | Nov 4, 2014 |
hubertguillaud | Nov 4, 2014 | You May Also Like
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—Danieljean (Babelio)… (lisätietoja)